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Índice

Quel est le traitement du cancer du sein ?

Le cancer du sein est la tumeur la plus étudiée au monde ce qui explique qu’il existe différentes options thérapeutiques qui sont couramment utilisées dans la pratique clinique. Il est important de rappeler que le cancer du sein peut toucher aussi bien les femmes que les hommes (environ 1 à 2 % des diagnostics de cancer du sein concernent des hommes).  

 

Le type de traitement administré dépendra de l’état général du patient, des caractéristiques de la tumeur et du type de cancer du sein présent, tel que HER2 positif ou triple négatif. Un autre facteur important pour déterminer la thérapie la plus appropriée est le stade de la tumeur : si elle est localisée ou si elle s’est étendue et a formé des métastases

 

Le plan de traitement peut être adjuvant ou néoadjuvant. La différence entre le traitement adjuvant et le traitement néoadjuvant réside dans le moment de l’administration : 

 

  • Le traitement adjuvant est administré après la chirurgie

  • Le traitement néoadjuvant est administré avant l’opération

Thérapies pour le carcinome in situ (stade 0)

La maladie est à un stade précoce et donc hautement traitable. Le carcinome lobulaire in situ et le carcinome canalaire in situ, à ce stade, ont des cellules malignes situées dans la paroi d’un canal mammaire, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas migré dans le tissu mammaire adjacent. Les traitements conventionnels pour ces cas sont les suivants 

 

  • Chirurgie mammaire conservatrice (tumorectomie) : la tumeur et une partie du tissu sain environnant sont enlevés, en évitant l’ablation du sein entier. L’équipe médicale peut également envisager de retirer des ganglions lymphatiques pour les étudier afin d’exclure la possibilité que le cancer se soit propagé. Après la tumorectomie, un traitement adjuvant est généralement administré, dans la plupart des cas une radiothérapie. Selon le type de cancer du sein, une hormonothérapie peut également être administrée.  

 

  • Mastectomie : contrairement à la tumorectomie, le chirurgien enlève complètement le sein. En général, aucun autre traitement n’est nécessaire à ce stade et les patientes peuvent opter pour une reconstruction mammaire (immédiate ou ultérieure). 

Traitement du cancer du sein de stade I

Le stade I est similaire au stade 0 en ce sens que la tumeur est relativement petite (moins de 2 cm) et ne s’est pas propagée à l’extérieur du sein, mais peut s’étendre aux ganglions lymphatiques avoisinants. Le traitement principal reste la chirurgie, soit la tumorectomie, soit la mastectomie (avec ou sans reconstruction), ainsi qu’un éventuel curage ganglionnaire. Les autres traitements conventionnels administrés sont les suivants 

 

  • Radiothérapie : comme au stade 0, les patientes ayant subi une tumorectomie sont plus susceptibles d’avoir besoin d’une radiothérapie que celles ayant subi une mastectomie. Dans ce cas, une radiothérapie ciblée (locale) sur l’ensemble du sein est utilisée pour réduire le risque de réapparition du cancer (récidive). 

 

  • Hormonothérapie (thérapie hormonale) : indiquée pour les patients dont les tumeurs expriment des récepteurs hormonaux (œstrogènes ou progestérone). Il existe deux grands types de médicaments : 

 

    • Le tamoxifène : c’est un modulateur sélectif des récepteurs d’œstrogènes (SERM). Ce médicament bloque les récepteurs d’œstrogènes, ce qui empêche les cellules cancéreuses du sein de s’y fixer. Cela empêche la stimulation de la croissance et de la division du cancer. Le tamoxifène est généralement administré pendant 5 ans. Il est possible que, chez certaines patientes, ce traitement soit prolongé de 5 ans, car l’essai clinique ATLAS a montré que la prise de tamoxifène pendant 10 ans réduisait le risque de récidive, avec une réduction de la mortalité de 2,8 %. 

 

    • Inhibiteurs de l’aromatase : ils réduisent les niveaux d’œstrogènes, c’est-à-dire qu’ils arrêtent la production d’œstrogènes. Les inhibiteurs sont pris par voie orale (pilule) et les plus courants sont : le létrozole, l’anastrozole et l’exémestane. 

 

  • Anticorps monoclonaux : pour les patientes atteintes d’un cancer du sein HER2+, le trastuzumab (avec ou sans pertuzumab) est généralement administré pendant un an au maximum. Votre médecin peut vous recommander le neratinib (inhibiteur de la tyrosine kinase) suivi du trastuzumab. 

 

  • Chimiothérapie : si la tumeur présente des caractéristiques défavorables ou HER2 négatives, une chimiothérapie adjuvante par voie intraveineuse peut être recommandée. Les cycles les plus courants pour les stades précoces comprennent les anthracyclines (doxorubicine ou épirubicine) et les taxanes (paclitaxel ou docétaxel). 

Traitement du cancer du sein de stade II

Au stade II, les tumeurs peuvent être plus grosses (2 à 5 cm) et/ou avoir atteint un plus grand nombre de ganglions lymphatiques. Pour les patientes à ce stade, le traitement principal reste la chirurgie (tumorectomie ou mastectomie), accompagnée d’un traitement adjuvant : radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie ou anticorps monoclonaux. 

 

Cependant, dans certains cas, des thérapies systémiques (traitement qui se diffuse dans tout le corps plutôt que d’être ciblé sur une zone) seront recommandées, à administrer avant l’intervention chirurgicale pour réduire la tumeur. Les thérapies néadjuvantes qui peuvent être utilisées (en plus de celles énumérées dans la phase I) sont les suivantes : 

 

  • Thérapie ciblée : association de tamoxifène ou d’un inhibiteur de l’aromatase avec l’abemaciclib (inhibiteur de kinase). 

 

  • Immunothérapie : le pembrolizumab est recommandé pour les patientes atteintes d’un cancer du sein triple négatif. 

Traitement du cancer du sein de stade III

On parle de stade III lorsque la patiente présente les caractéristiques suivantes : la tumeur dépasse 5 cm, le cancer s’est propagé à de nombreux ganglions lymphatiques ou envahit les tissus voisins (ganglions lymphatiques situés derrière le sternum, la poitrine ou la clavicule, entre autres). Il existe deux façons de traiter ce stade : 

 

  • La chirurgie comme premier traitement. Dans ce cas, le plan thérapeutique est similaire à celui du stade II. 

 

  • La thérapie néoadjuvante comme première option. Il est plus courant de traiter le cancer du sein de stade III par une chimiothérapie ou une thérapie ciblée pour tenter de réduire la tumeur avant l’intervention chirurgicale. Si la tumeur diminue, la patiente subira une tumorectomie. Si la tumeur ne régresse pas, une mastectomie est obligatoire. Pour prévenir la réapparition de la maladie, la radiothérapie et la chimiothérapie seront utilisées après l’opération. Pour les patientes dont les récepteurs hormonaux sont positifs, une hormonothérapie ou des anticorps monoclonaux seront administrés. Si un cancer résiduel est détecté pendant l’opération, la patiente recevra, au lieu du trastuzumab, de l’ado-trastuzumab emtansine. 

Traitement du cancer du sein métastatique (stade IV)

La tumeur s’est propagée à d’autres organes tels que les os, le cerveau, le foie ou les poumons. En d’autres termes, il s’agit d’un cancer du sein métastatique. L’approche thérapeutique à ce stade se concentre sur la chronification de la maladie, sans négliger la qualité de vie de la patiente. Contrairement aux autres stades, les principaux traitements sont systémiques : chimiothérapie, hormonothérapie et/ou immunothérapies. La tumeur peut être de n’importe quelle taille, généralement de grande taille, de sorte que les thérapies locales (chirurgie et radiothérapie) ne sont réalisées que dans des cas très spécifiques. Le plan de traitement dépendra de l’état général du patient et des caractéristiques de la tumeur, ainsi que de la localisation de la métastase. 

 

  • Traitement hormonal : pour les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique à récepteurs hormonaux positifs, le traitement dépendra de l’état de la femme : 

 

    • Préménopause : il faut tenir compte du fait que la patiente a déjà reçu du tamoxifène ou des inhibiteurs de l’aromatase comme traitement adjuvant. La principale stratégie à ce stade consiste à bloquer les ovaires pour empêcher la production d’œstrogènes. L’un des moyens d’y parvenir est d’utiliser des médicaments de suppression ovarienne. Les suppresseurs ovariens les plus courants sont la goséréline (zoladex) et le leuprolide (eligard, lupron). Une autre option pour arrêter la production d’œstrogènes est de procéder à une ablation des ovaires, c’est-à-dire une intervention chirurgicale visant à retirer les ovaires. Une fois le blocage ou la suppression est effectué, une combinaison d’inhibiteurs de la cycline avec le létrozole ou le fulvestrant est indiquée. 

 

    • Postménopause : pour ces patientes et les patients atteintes d’un cancer du sein métastatique chez l’homme, le traitement repose sur l’association d’inhibiteurs de la cycline et de létrozole ou de fulvestrant. 

 

  • Chimiothérapie : il s’agit du principal traitement pour les personnes dont les récepteurs hormonaux sont négatifs. Pour ces cas, plusieurs médicaments de chimiothérapie sont disponibles, tels que les anthracyclines, le paclitaxel, le docétaxel, la vinorelbine, la capécitabine, le carboplatine, la gemcitabine, le cisplatine ou l’éribuline. Pour les patientes atteintes d’un cancer du sein triple négatif, une combinaison d’anticorps, le sacituzumab govitecan, est disponible comme traitement de deuxième intention. 

 

  • Thérapies ciblées : les associations pertuzumab+trastuzumab ou lapatinib+trastuzumab sont généralement utilisées en première intention. Une étape importante pour les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique HER2+ a été franchie en 2022 avec l’approbation du conjugué anticorps-médicament traztuzumab deruxtecan. Ce médicament agit comme un « cheval de Troie » qui contourne les cellules tumorales pour les pénétrer et les détruire. Après les excellents résultats obtenus lors de l’essai clinique Destiny-breast03, il est devenu la principale option de traitement de deuxième intention et de traitement ultérieur, grâce à son efficacité élevée et à sa faible toxicité. Outre le trastuzumab deruxtecan, il existe d’autres nouvelles molécules qui ciblent le récepteur HER2 : TDM-1, lapatinib et neratinib.  

 

  • Anticorps monoclonaux : pour les patientes atteintes d’un cancer du sein triple négatif dont la tumeur produit la protéine PD-L1, le pembroluzimab ou l’atezolizumab peuvent être utilisés. Chez les patientes HER2+, pour empêcher la tumeur de continuer à recevoir des nutriments pour croître et se développer, la combinaison de bevacizumab et de chimiothérapie peut être administrée. 

 

 

Outre le traitement médical, il est recommandé d’adopter un régime alimentaire équilibré et sain. La recherche d’un soutien psychologique peut également s’avérer très importante pour faire face à l’impact émotionnel de la maladie. L’adhésion à une association de patients permet de bénéficier d’un soutien supplémentaire tout au long du processus de cancérologie. Il est très important que les patients prennent soin de leur bien-être afin d’avoir une meilleure qualité de vie. 

Que se passe-t-il en cas de récidive ?

La récidive est la réapparition d’un cancer après une période où il était indétectable. Les termes « rechute » et « récidive » sont souvent utilisés comme synonymes de récurrence, bien qu’il puisse y avoir de légères différences. On parle de rechute lorsqu’un patient voit réapparaître une maladie dont il se remettait, alors que la récidive est la réapparition d’une maladie après ce que l’on croyait être une guérison. 

 

Les récidives de la maladie dans le même sein ou dans le sein opposé sont généralement traitées par des procédures chirurgicales et, dans certains cas, l’utilisation de la radiothérapie est envisagée si elle n’a pas été administrée auparavant. Le choix de thérapies supplémentaires telles que l’hormonothérapie ou la chimiothérapie dépend du type de récidive et des traitements antérieurs reçus par la patiente. 

 

En revanche, si la rechute du cancer du sein se produit par le biais de métastases, des traitements systémiques sont nécessaires, qui varient en fonction du type de cancer du sein et peuvent inclure la chimiothérapie, l’hormonothérapie, des thérapies ciblées ou des anticorps monoclonaux. 

L'impact positif des essais cliniques dans le traitement du cancer du sein et du cancer du sein métastatique

Les leaders de la recherche sur le cancer du sein, comme le Dr Javier Cortés, affirment que les essais cliniques peuvent être la meilleure option thérapeutique disponible dans de nombreux cas. Les progrès constants de la recherche permettent de mettre au point de nouvelles thérapies pour traiter chaque patiente de manière plus précise et personnalisée. 

 

En participant à un essai clinique, le patient peut bénéficier d’un accès à de nouvelles thérapies, d’un plan de traitement personnalisé, d’un contrôle des symptômes et des effets secondaires qui ont un impact positif sur la qualité de vie et, pour plus de sécurité, d’un suivi accru par le personnel soignant. 

 

En ces temps difficiles, la recherche d’information sur les traitements expérimentaux peut s’avérer particulièrement éprouvante, surtout lorsque l’information est si dispersée et confuse. L’outil de recherche d’essais cliniques MatchTrial® permet toutefois de trouver rapidement et facilement des options de traitement. Grâce à une interface conviviale, notre système de filtrage permet d’accéder facilement aux informations sur les essais cliniques. Notre objectif est de favoriser une collaboration plus étroite entre l’oncologue et le patient, ce qui permet aux patients de prendre des décisions réfléchies et de travailler ensemble sur la meilleure approche thérapeutique. Notre équipe d’infirmières specialisées en cancérologie accompagne aux patients tout au long du processus de recherche. 

Recherche de traitements pour le cancer du sein

Pourquoi est-il nécessaire de poursuivre la recherche de nouvelles thérapies ? 

 

Chaque personne est différente, chaque cancer est différent. Même chaque métastase est différente. Les traitements conventionnels sont appliqués parce que, en général, ils fonctionnent pour la plupart des patients. Mais il y a toujours des exceptions, et il est également possible que le cancer devienne résistant aux thérapies standard ou qu’il réapparaisse. Voici quelques exemples de pistes de recherche actuelles

 

  • Nouveaux inhibiteurs de kinases  

  • Nouveaux dégradants sélectifs des récepteurs d’œstrogènes 

  • Inhibiteurs spécifiques de la mutation PIK3CA 

  • Inhibiteurs de bromodomaine. 

 

Ces nouvelles thérapies visent à identifier et à cibler uniquement les cellules malignes, ce qui pourrait se traduire par des traitements plus efficaces et plus sûrs, avec moins d’effets secondaires

Essais cliniques visant à améliorer le traitement actuel du cancer du sein

L’autre objectif majeur des études est de réduire les effets secondaires et les séquelles du traitement du cancer du sein. Afin d’améliorer les thérapies actuelles, des études sont en cours pour combiner différents médicaments afin d’augmenter l’efficacité, la qualité de vie et l’espérance de vie des patientes. Voici quelques exemples de ces combinaisons à l’étude : 

 

  • Abemaciclib (inhibiteur de kinase) + létrozole ou fulvestrant (hormonothérapie). 

  • Trastuzumab emtansine en association avec l’atezolizumab. 

  • Thérapies ciblées telles que sacituzumab govitecan + pembroluzimab  

  • Cellules NK allogéniques + trastuzumab et pertuzumab 

Les essais cliniques à la recherche du meilleur plan de traitement

En règle générale, les traitements conventionnels sont considérés comme efficaces et sont administrés à la plupart des patients. Cependant, l’être humain est unique et ce trait différentiel s’applique également aux tumeurs et aux métastases. Ces singularités qui nous différencient motivent des essais qui ne cherchent pas à comparer les médicaments, mais à administrer le traitement le plus précis et le plus adapté à chaque patient. Une thérapie plus personnalisée est synonyme de survie plus longue et d’une meilleure qualité de vie. Un exemple d’essai clinique adaptatif est PHERGain, où les médecins ont modulé le traitement en fonction de la réponse thérapeutique de chaque patient. 

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Bibliographie

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