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« L’essai clinique a été une réelle opportunité » : entretien avec Mª Dolores Camacho, patiente atteinte d’un cancer du sein avec métastases hépatiques

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Loli a 63 ans. Elle nous accueille avec un grand sourire et, lorsqu’on lui demande comment elle va, elle répond : « Je n’ai pas d’autre choix que de continuer à me battre. » Aujourd’hui, elle a déjeuné au travail avec son mari. Ils ont une entreprise familiale de laquelle elle a dû se retirer afin de prendre soin d’elle et de se consacrer à son bien-être, sur les recommandations des médecins.

Elle n’aurait jamais imaginé avoir à traverser cette épreuve, et encore moins devoir la traverser trois fois. Il y a quatre ans, on lui diagnostique une tumeur au sein. Elle explique : « J’ai senti une gêne à la poitrine, comme une mastite. J’ai été surprise et j’ai immédiatement pris rendez-vous avec ma gynécologue. J’ai commencé à me poser beaucoup de questions, si j’avais eu des rougeurs, si j’avais remarqué un changement dans la poitrine… ». Au même moment, elle passe une échographie d’urgence et Fabio, le responsable des échographies, en voyant les résultats, lui conseille de faire une biopsie dans la foulée.

« C’est arrivé un vendredi, et le lundi on m’a appelée pour me dire que j’avais un cancer du sein », se souvient Loli. C’était bien une tumeur HER2 négative. Le traitement commence aussitôt. Arrivée au bloc opératoire, elle subit immédiatement une mastectomie et l’ablation de quelques ganglions lymphatiques. Elle demande même à se faire reconstruire le sein sur place. Puis, les séances de chimio s’ensuivent à titre préventif. Petit à petit, Loli reprend goût à la vie et retrouve une vie normale, jusqu’à il y a deux ans.

« J’ai remarqué une petite tache du même côté où j’avais eu la tumeur. » Effectivement, le cancer s’est reproduit. Ses ganglions lymphatiques sont retirés et elle recommence à faire de la chimio, qu’elle avait dû arrêter en raison de la pandémie. « Mon cancérologue m’a dit qu’il valait mieux arrêter le traitement par mesure de précaution. » Mais après quelques mois, lors d’un contrôle, un nodule est détecté dans son foie. La tumeur du sein a provoqué une métastase dans le foie.

Cette fois, son cancérologue lui conseille de se rendre à l’ICO, car leur centre n’est pas en mesure de lui offrir le traitement dont elle a besoin. Elle se rend donc à l’ICO.

« Dès que la médecin m’a rendue visite, elle m’a immédiatement proposé de participer à un essai clinique. Je n’étais pas sûre de vouloir le faire, mais mon mari m’a dit que c’était une réelle opportunité. »

Loli a du mal à accepter que son traitement, pour l’instant, soit à vie : tous les 21 jours, elle doit faire une séance de chimio.

« Il est vrai que les effets secondaires n’ont rien à voir avec ceux de la première chimio. Par la suite, mes cheveux sont tombés et j’ai eu beaucoup de mal, surtout avec la nourriture. Maintenant, tout ce que j’ai, c’est une langue très sèche et rugueuse. Parfois, je me sens si asséchée que j’ai une bouteille d’eau à portée de main toute la journée ». Mais Mª Dolores est heureuse d’avoir accepté cet essai clinique. Jusqu’alors, elle ne savait même pas ce qu’était un essai clinique : elle admet que les informations sur la recherche clinique sont insuffisantes.

Sa famille, en particulier son mari, ont été son principal soutien, de même que tous ses amis. En cours de route, elle fait la connaissance d’un groupe de personnes atteintes elles aussi de cancer et qui font partie du groupe El cafè entre amics. Pour elle, ce soutien est très important. « Avant la pandémie, on avait l’habitude de se réunir et de partager nos doutes. Maintenant, on reste en contact par WhatsApp. On se voit moins, mais on communique toujours. » Ce sont les piliers qui lui ont permis de se battre au quotidien et de continuer à avancer.

Mª Dolores prend désormais davantage soin d’elle. Sans doute sous les conseils de son médecin car, si elle a cessé de travailler depuis la dernière fois que la maladie a été détectée, elle fréquente encore l’entreprise familiale de temps en temps. Le poids de la responsabilité repose sur elle. C’est avant tout une épouse, une mère, mais aussi une fille. D’après Loli, « il faut faire preuve de positivité ». Elle a un don pour aider les autres : « Je ne peux pas laisser ma mère seule et je dois persévérer », explique-t-elle. Loli a tout abandonné pour pouvoir affronter cette nouvelle étape, mais elle reconnaît que cet essai lui ouvre de nouvelles perspectives. Bien qu’elle ait du mal à dormir la nuit à cause des médicaments, elle se réveille chaque jour avec beaucoup d’optimisme.

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